Le Mont citoyen

Démocratie – Solidarité – Écologie


Bref, la politique n’est pas un gros mot !

Philippe Somsky cède son siège municipal à Jean-Marie Urfer dès le premier juillet. Lors de la dernière séance du Conseil communal avant la pause estivale, Philippe s’est adressé au Conseil en faisant un bilan, plein d’humour, de ses 8 années passées à la Municipalité.

Avec son autorisation, nous vous partageons son discours in extenso. Bonne lecture !

« Mme la Présidente, 

Mesdames, Messieurs les Conseillères et Conseillers,

Chers collègues,

Jean-Villard Gilles a magnifiquement bien décrit notre Canton et ses habitants. Si, par exemple, il a su avec gouaille décrire le caractère peu empressé de nos concitoyens, il a également su décrire le caractère par trop méfiant de ces derniers. Depuis 2016, date de ma première élection à la municipalité, j’ai moi-même parfois buté contre cette méfiance ostensiblement affichée par certains. Toutefois, cette méfiance n’était affichée que par quelques privilégiés du coin, donc pas forcément ceux que j’allais servir en premier.

De fait, mon chapelet est un peu identique à celui de Simone Weil, la philosophe, qui disait : « si on sait par où la société est déséquilibrée, il faut faire ce qu’on peut pour ajouter du poids dans le plateau trop léger ». J’ai estimé qu’au Mont, le partage et la préservation des espaces naturels se trouvaient dans le plateau le plus léger et, par conséquent, j’y ai mis tout mon poids.

Pour la plupart d’entre vous, vous connaissez sûrement l’histoire de l’emploi de cette latéralisation de « gauche et droite » pour parler du spectre politique. Cela remonte à la convocation des Etats généraux en 1789 par le roi de France dans cette période révolutionnaire. Les membres de l’assemblée souhaitant le maintien des privilèges (notamment le droit de veto du roi) devaient se tenir à droite du président de l’assemblée ; ceux qui voulaient l’abolition des privilèges devaient quant à eux se tenir à gauche. Voilà les racines historiques du clivage gauche-droite. Vous comprenez donc aisément pourquoi je suis fier d’avoir émergé de ces rangs-là, des rangs se battant pour l’abolition des privilèges, en cohérence avec mes valeurs ! 

J’entends que certaines personnes ont peur de ces différences politiques ou qu’elles ne les assument pas vraiment. Mais ces différences enrichissent le débat public, la délibération collective. On le voit d’ailleurs ici : elles peuvent s’exprimer de manière particulièrement respectueuse. Bref, la politique n’est pas un gros mot !

Comme premier municipal de gauche dans cette Commune, j’ai donc participé, d’une certaine manière, à démocratiser la vie du Mont, notamment sa politique de reconnaissance des sociétés locales. Auparavant, cette reconnaissance était chasse gardée et nous comptions moins d’une quinzaine de société locales, ce qui tranchait d’ailleurs avec les autres communes qui affichaient un dynamisme associatif bien plus grand que le nôtre. Pourtant, la vie était là : elle ne demandait qu’à s’exprimer, les énergies étaient présentes, les bonnes âmes disposées à œuvrer pour la collectivité, tout était là, mais c’était chasse gardée. Eh bien je suis heureux d’avoir fait passer, contre vents et marées, le nombre de sociétés locales de moins d’une quinzaine à près de 40 aujourd’hui ! Cela constitue une véritable bouffée d’oxygène démocratique !

Cette oxygénation politique de notre Commune, je crois que le groupe dont je suis le représentant y a largement contribué. Alors qu’auparavant, lorsqu’il était question du Mont, le seul élément distinctif qui ressortait à l’extérieur étaient les exploits de son club de foot ; avec l’action du Mont citoyen, nous avons participé à positionner la Commune au niveau régional et cantonal sur quelques autres sujets comme par exemple la modération de l’usage de l’avion pour le tourisme, la défense de notre territoire contre le matraquage publicitaire ou la protection de la biodiversité avec la lutte contre les haies monospécifiques comme celles de thuyas. Sous notre action, nous avons également très sensiblement élargi les offres parascolaires et culturelles sur notre territoire, auparavant balbutiantes.

Pour toute cette dynamique que nous avons pu porter, je remercie la population qui nous a fait confiance. De plus, je remercie le personnel communal pour son travail remarquable réalisé dans des conditions pas toujours évidentes ; merci à toutes les personnes qui le composent car sans elles, rien n’est possible. Je félicite également l’ensemble des élus de notre corps délibérant pour leur engagement essentiel au fonctionnement de nos institutions. Je souhaite également le meilleur à mes collègues dans la suite de leurs travaux. J’ai confiance en eux et à la direction éclairée de notre syndique. Enfin, c’est un honneur pour moi et je suis heureux de céder ma place à Jean-Marie Urfer, une personne dont l’engagement pour l’intérêt général est sans faille. Une personne, nous le savons toutes et tous, d’une droiture et d’un dévouement au bien public, exceptionnel. Merci à lui et bravo pour son élection qui a manifestement fait l’unanimité !

Je vous souhaite une toute belle suite à toutes et tous !

Philippe Somsky »


Démission de Phillipe Somsky de la Municipalité au 30 juin 2024

Élu depuis 2016 à la Municipalité, Philippe Somsky a pris la décision de mettre fin à son mandat à la Municipalité au 30 juin 2024.

Le Mont citoyen prend acte de cette décision et profite de cette occasion pour saluer l’engagement sans faille de Philippe Somsky à la Municipalité et pour le remercier pour tout le travail accompli au long de ces années.

Par ailleurs, le Mont citoyen se réjouit de pouvoir compter sur Philippe Somsky comme membre encore plus actif au sein des multiples projets de l’association.

Le Mont citoyen tiendra le 11 mars prochain une séance d’association pour préparer la succession de Philippe Somsky à la Municipalité.


Merci Alain, merci la Bléch…

Après s’en être pris aux écrans publicitaires dans les stations de métro en mars dernier, Philippe Somsky et Daniel Curnier, tous deux élus de l’agglomération lausannoise et jeunes papas, ont réalisé une action devant l’aéroport de la Blécherette pour dénoncer l’impact de l’aviation privée sur le réchauffement planétaire.

Accompagnés de poupées grimées représentant les enfants et les générations futures, ils se sont postés devant l’aéroport munis de pancartes sur lesquelles étaient inscrites « Merci Alain pour les canicules » et « Merci la Bléch’ pour la saison sèche ».

Organisée à la sortie d’un été particulièrement chaud et sec, marqué par des canicules à répétition en Suisse et de nombreux feux de forêt à travers l’Europe, leur action réagit également à l’information selon laquelle le Conseiller fédéral Alain Berset a été contraint d’atterrir par l’armée française le 5 juillet lors d’un vol de plaisance. Si l’incident semble relever d’une erreur des autorités françaises, cet événement a néanmoins rendu public un loisir peu recommandable puisque consommateur d’énergie d’origine fossile par une personnalité politique dont on peut questionner l’exemplarité, d’autant plus que Monsieur Berset appartient à un parti qui se veut être un moteur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle fédérale.

Au-delà du cas isolé de Monsieur Berset, c’est bien l’ensemble des activités d’aviation et d’héliportage privés qui posent problème, alors que cet été caniculaire n’est que la mise en bouche des bouleversements climatiques qui nous attendent ces prochaines années. Qu’il s’agisse de vols de plaisance, de vols d’affaire, de vols touristiques ou de déplacements privés, brûler des combustibles fossiles dans des hélicoptères et des avions de petite taille est incompatible avec les efforts attendus de l’ensemble de la population pour lutter contre le réchauffement planétaire. En effet, un déplacement en avion privé émet environ 5 fois plus de dioxyde de carbone qu’un vol dans un gros porteur et une heure en hélicoptère consomme quelque 200 litres de kérosène.

Si les émissions imputables à l’aéroport de la Blécherette sont nettement inférieures à celles du transport routier ou du chauffage des bâtiments à l’échelle du Canton ou même de l’agglomération lausannoise, dont les habitants subissent également les nuisances sonores et atmosphériques, ces vols répondent à des besoins loin d’être essentiels, en particulier en ce qui concerne les vols de loisirs. On ne parle pas ici de se nourrir, de se chauffer ou de se déplacer pour aller travailler. De plus, nombre de ces vols sont effectués par des individus résidant loin des environs directs de l’aéroport et dont les modes de vie sont fortement consommateurs d’énergie par ailleurs.

Pour Philippe Somsky et Daniel Curnier, à l’heure des canicules à répétition et alors que menacent les pénuries énergétiques, ce sont bien les consommations d’énergie fortement émettrices de gaz à effet de serre auxquelles il s’agit de mettre fin en premier lieu, surtout si elles ne bénéficient qu’à une infime partie de la population tout en nuisant à toutes et tous.


Je souhaite offrir mon enthousiasme et mon énergie en m’engageant pour un second mandat

« Enfant » du Mont, j’y ai effectué toute ma scolarité obligatoire ; après des études en sciences politiques et de la recherche à l’UNIL, je me suis tourné vers l’enseignement.

Marié et père d’un enfant, j’ai fondé les Jardins du Mont dans l’idée de supprimer les intermédiaires entre nos agriculteurs et nous, les « mangeurs ».

Élu à la Municipalité en 2016 et occupant depuis le dicastère Instruction publique et affaires culturelles, j’ai créé le service Jeunesse et loisirs ; à présent, je souhaite offrir mon enthousiasme et mon énergie en m’engageant pour un second mandat.

Philippe SOMSKY


Pour une autonomie citoyenne à travers l’éducation populaire

« Enfant » du Mont, j’ai vécu la plus grande partie de ma vie et effectué toute ma scolarité obligatoire dans cette commune. J’ai ensuite réalisé une formation d’employé de commerce. Plus tard, et par des chemins détournés, j’ai effectué des études en sciences politiques ; à la suite de celles-ci, engagé comme assistant doctorant à l’université de Lausanne et à l’EPFL, j’ai travaillé dans le domaine de l’histoire économique. Enfin, je me suis tourné vers l’enseignement professionnel – lieu extrêmement riche d’enseignements, non seulement pour les apprentis, mais aussi pour les formateurs.

Élu à la Municipalité en 2016 et occupant depuis le dicastère Instruction publique et affaires culturelles, j’ai notamment créé le service jeunesse et loisirs ; à présent, percevant les défis qui attendent notre territoire, je souhaite offrir mon enthousiasme et mon énergie en m’engageant pour un second mandat.

Portant depuis longtemps l’envie de m’engager pour la collectivité et le bien commun, il y a une dizaine d’années, j’ai fondé l’association Les Jardins du Mont ; celle-ci relie directement et sans intermédiaires des producteurs de la commune aux mangeurs que nous sommes, cela dans le souci de maintenir une agriculture de proximité, rémunératrice et respectueuse de l’environnement.

De plus, comme membre de la coopérative d’habitation SCHL, l’accès pour les familles, nos jeunes et nos aînés à des logements abordables fait également partie de mes préoccupations. 
Enfin, l’approfondissement de la culture démocratique constitue pour moi un souci constant. De fait, moins d’un électeur sur deux accomplit son devoir civique pour les scrutins communaux. Et pour cause : une fois les élections passées, les élus donnent l’impression de jouir d’un blanc-seing pour cinq ans et ne rendent que rarement compte de leur activité. Il est dès lors très difficile pour les habitant.es de la commune de se faire une idée des enjeux politiques locaux. Avec Le Mont citoyen, nous essayons de rendre compte de l’activité administrative et politique de la commune ; une logique de dévoilement qui vise à faire que la population se saisisse des sujets qui la concerne et prenne en main son futur. Nos différentes interventions médiatiques portent toujours en elles le but de faire émerger le débat public, inviter la population à s’impliquer dans les processus décisionnels – et donner le goût de l’avenir.

Philippe SOMSKY


Bilan 2016-2021 : nos actions à la Municipalité

Troisième volet de notre bilan 2016-2021 : nos actions à la Municipalité initiées par Philippe Somsky.

DÉMOCRATIESOLIDARITÉÉCOLOGIE
Mise en place du nouveau service de la jeunesse et des loisirs et les nouvelles prestations qui vont avec.Baisse des frais de la cantine scolaire.

Promotion de l’utilisation de produits locaux bio dans les institutions publiques de restauration collective (mise en place de l’éco-score beelong développé à l’école hôtelière de Lausanne)
Prise en compte de toutes les sociétés locales comme de véritables partenaires pour les autorités (création de l’Assemblée des Sociétés Locales).Subventions pour les études de musique à l’EMML.Soutien à la création d’un jardin en permaculture
Soutien à de nouvelles manifestations culturelles dans la commune (Fête de la musique, contes de Noël, cinéma, etc.)Mise en place d’un subventionnement de la garde d’enfants (accueil préscolaire) en fonction du revenu des parents.
Pionniers dans l’interdiction des voyages scolaires en avion.

Mesure reprise depuis par le Canton pour l’ensemble de son territoire.
Développement de l’accueil parascolaire (augmentation des places en UAPE de 125 %)
Développement d’un réseau de boîtes à livres.Gestion de la mise en place de Quartiers solidaires et soutien aux activités intergénérationnelles.
Mise en place de la manifestation Mon’Apprentissage.Développement de l’offre des activités  parascolaires (espace Yolo, livret d’activités sportives et culturelles).
Participation à l’ouverture des bâtiments communaux à tous les usages d’intérêt général.
Intervention de Philippe Somsky à propos des enjeux de l’accord TISA (projet d’accords de libre échange entre la Suisse et une cinquantaine de pays).

Une lettre a été envoyée par la Municipalité du Mont au Conseil fédéral.