Nous y sommes, dans un mois exactement, nous votons l’initiative de la Valleyre !
Le moment est venu, pour toutes et tous qui partagent les valeurs que défend le Mont citoyen, de se mobiliser en masse le 22 septembre prochain pour voter OUI à l’initiative populaire communale «Sauvons le Vallon de la Valleyre, le poumon vert du Mont!».
Voilà près de 4 ans que le Mont citoyen soutient activement le collectif de la Valleyre sur le terrain, au Conseil communal et à la Municipalité. L’enjeu est en effet de taille pour cette première initiative communale soumise à la population montaine.
Un enjeu avant tout écologique puisqu’il s’agit de préserver un riche écosystème, véritable trait d’union entre le parc naturel du Jorat au nord et la vallée du Flon au sud en direction de Lausanne. La valeur de cet écosystème a été implicitement reconnue par les tribunaux au niveau cantonal et fédéral puisque l’initiative a pu faire son chemin jusqu’au Conseil communal malgré les multiples oppositions des promoteurs de ce plan de quartier controversé.
Il est important de rappeler que le Conseil communal a accepté l’initiative lors de sa séance du 13 mai 2024 (cliquer ici pour lire le PV de la séance). À l’exception de l’Alliance Montaine, toutes les formations politiques représentées au Conseil (Le Mont citoyen, Socialisme Environnement et Liberté (SEL), UDC et indépendants de droite) ont soutenu l’initiative. Afin de contrer cette décision du Conseil communal, l’Alliance Montaine a demandé, comme la loi le permet, un référendum spontané contre l’initiative qui sera donc soumise au peuple le 22 septembre.
Le comité d’opposition à l’initiative, constitué par des membres de l’Alliance Montaine, a pour stratégie de peindre le diable sur la muraille en agitant les « menaces », pour la Commune, que constitueraient des « années de conflits juridiques », de « risques avérés », et d’« importantes conséquences financières ». Il est intéressant de mettre en balance ces « menaces » avec les décisions de justice, qui jusque là, ont considéré légitimes les demandes de l’initiative qui questionne le bien fondé d’un plan de quartier en pleine nature en 2024 !!! Par ailleurs, on peut aussi légitimement s’étonner de la position de l’Alliance Montaine qui fait pourtant de la durabilité son cheval de bataille politique.
Certaines réponses à ces interrogations résident très probablement dans l’histoire de la gouvernance de la Commune. Celles et ceux qui vivent au Mont depuis plus de 20 ans se rappellent certainement que, avant 2015 et l’arrivée du scrutin proportionnel, les formations politiques qui constituent l’Alliance Montaine aujourd’hui, ont régné sans partage sur la Municipalité et sur le Conseil communal (voir l’historique des présidences du Conseil communal).
À cette époque, il était notoire que, au sein du Conseil communal et de la Municipalité, il y avait des propriétaires faisant partie du Syndicat des Améliorations Foncières (SAF) en charge du remaniement parcellaire. Dans ce contexte propice aux conflits d’intérêts, le Conseil communal a adopté, lors de sa séance du 19 juin 2006, 11 plans de quartiers du SAF « d’un coup », dont celui de la Valleyre (voir les détails dans le préavis 04/2024). Le registre des intérêts des élu.es au Conseil n’existait pas encore : le Conseil a fini par accepter sa mise en place en 2022 après avoir rejeté une proposition du Mont citoyen en 2018.
Il n’est pas du tout question ici de remettre en cause toutes les décisions du Conseil communal relatives au SAF. Il s’agit uniquement d’éclairer l’enjeu démocratique de la controverse concernant le plan de quartier de la Valleyre. Cumulé à l’enjeu écologique évoqué plus haut, cela en fait le « plan de quartier de trop » pour reprendre une formule du comité d’initiative.
Comme l’explique bien le chapitre 5 (page 30) du préavis 04/2024, l’acceptation de l’initiative par la population montaine permettra de bloquer le plan de quartiel actuel et de lancer une véritable réflexion sur le futur du vallon de la Valleyre. Idéalement, le vallon de la Valleyre sera préservé en l’état comme le demande l’initiative. Il faut garder cependant à l’esprit que les autorités cantonales doivent encore approuver la réaffectation des parcelles concernées, ce qui n’est pas encore acquis.
Au pire des cas, si les parcelles devaient rester malgré tout constructibles et que le vallon devait être sacrifié, il faudra saisir l’opportunité et certainement se battre pour construire un quartier différent, probablement plus dense (indice d’utilisation du sol de 0.625 au lieu de 0.35) mais surtout solidaire, orienté vers la mixité sociale en intégrant des logements à loyers abordables qui manquent cruellement sur le territoire de la commune. Au final, même dans ce pire des cas, la population montaine profitera bien plus du vallon qu’avec le plan de quartier actuel destiné principalement à une population de privilégiés.
Pour toutes ces raisons, il est donc essentiel de nous mobiliser le 22 septembre pour voter OUI à l’initiative !


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